Du point de vue botanique, la tomate est un fruit mais elle est consommée et cuisinée comme un légume. Elle appartient à la famille des solanacées comme la pomme de terre, le piment, l’aubergine ou le tabac. Il en existe plus d’un millier de variétés, de tailles de couleurs et de saveurs différentes, telles la tomate cerise et la tomate oblongue, appelée aussi tomate italienne. Elle peut aussi revêtir diverses formes : ronde, ovale, globulaire et même carrée.

Jusqu’au milieu du XVII^e siècle, elle était appelée « pomme d’amour » du fait de sa couleur rouge qui évoquait la passion.

Importée d’Amérique du Sud en Espagne au XVI^e siècle, elle est aujourd’hui cultivée partout à travers le monde. Les principaux pays producteurs sont les États-Unis, la Russie, la Turquie, la Chine, l’Italie, l’Egypte et l’Espagne.

À l’origine, la tomate était cultivée seulement comme plante ornementale car, par son aspect, elle était assimilée aux baies toxiques. Les Nord-Américains recommandaient ainsi de la faire bouillir trois heures avant de la consommer afin d’en éliminer toute substance toxique. Les Américains l’ont considé­rée comme vénéneuse jusqu’au début du XX^e siècle. Quant aux Italiens, ils ont mis près de deux cents ans avant de l’inclure dans leurs pratiques culinaires. La tomate a alors permis l’essor des pâtes italiennes.

Atouts nutritionnels et bienfaits de la tomate

La tomate est riche en eau et donc très peu calorique, avec une densité nutritionnelle élevée. Comme de nombreux autres légumes, la tomate est source de potassium mais également de vitamines C et A aux propriétés antioxydantes.

La teneur en minéraux de la tomate dépend du type de sol dans lequel elle est cultivée et peut varier du simple au triple.

Le lycopène, le pigment rouge qui lui donne sa couleur, appar­tient à la famille des caroténoïdes. Il est doté d’une puissante activité antioxydante. Les bienfaits de la tomate sont principalement contenus dans sa peau qui contient le plus d’antioxydants (composés phénoliques, vitamine C et lycopène). La tomate contient également plusieurs autres composés phé­noliques qui contribuent à son activité antioxydante. En outre, sa saveur acidulée stimule les sécrétions digestives et prépare la bonne assimilation du repas.

Les bienfaits de la tomate proviennent de sa teneur en lycopène qui varie selon la variété et le taux d’absorption du lycopène, qui diffère d’un individu à l’autre. Cependant, la transformation des tomates, notamment leur cuisson, entraîne la disparition de certaines vitamines comme la vitamine C, au potentiel antioxydant élevé. Il peut donc être intéressant d’alterner la consommation de tomates fraîches et de produits dérivés.

Pour tirer le meilleur parti de la tomate

Nous vous le disions, les bienfaits de la tomate sont contenus dans la peau qui contient le plus d’antioxydants : composés phénoliques, vitamine C et lycopène. Il est donc important de consommer la tomate non pelée pour bénéficier de toutes ses propriétés. Les produits dérivés de la tomate fraîche sont souvent plus riches en lycopène que la tomate elle-même. En effet, l’absorption du lycopène par l’organisme est favorisée lorsque la tomate est transformée ou cuite : pâte, jus, sauce, ketchup. Cela serait dû à la cassure des cellules contenant le lycopène ainsi qu’à un changement de sa structure au cours de la transfor­mation ou de la cuisson. Il faudrait consommer 3 à 13 fois plus de tomates fraîches que de jus ou de pâte pour obtenir les mêmes bienfaits que la tomate cuite (une même élévation du niveau de lycopène sanguin). La pâte de tomate, par exemple, très concentrée, peut contenir 3 à 6 fois plus d’antioxydants que la tomate fraîche. L’absorption du lycopène est par ailleurs améliorée lorsque la tomate est coupée en morceau et consommée avec de l’huile.

Les propriétés anticancer de la tomate

Certaines études montrent que la consommation fréquente et régulière de tomates et de produits dérivés pourrait avoir un effet protecteur contre le cancer de la prostate : ceux qui consomment le plus de tomates et de produits dérivés dimi­nueraient leur risque de développer un cancer de la prostate de 10 à 20 % par rapport à ceux qui en consomment peu.

Plusieurs études scientifiques semblent confirmer un lien indiscutable entre sa consommation et la diminution de fréquence de certains cancers (estomac, poumon, prostate) ; elles suggèrent également un lien avec d’autres cancers (colorectal, œsophage, pancréas).

D’autres recherches semblent montrer une réduction signifi­cative du nombre des cancers ORL (cavum) chez les personnes qui en consomment une par jour, en comparaison de celles qui n’en prennent que trois par semaine. La sauce tomate, qui permet de solubiliser la vitamine A, serait beaucoup plus protectrice que le fruit cru.

La consommation quotidienne d’une portion de tomate ou de pro­duit dérivé pendant deux semaines au minimum augmenterait la capacité des cellules à résister à l’oxydation et donc à l’effet cancérigène de ce que l’on appelle le « stress oxydatif ».

Lycopène et prévention du cancer de la prostate

Les bienfaits de la tomate réside principalement dans le lycopène qui aurait la capacité d’empêcher la prolifération de certains types de cellules cancéreuses. Ainsi, le lycopène prévient de façon certaine le cancer de la prostate avec une réduction du risque de près de 30 %. Les études suggèrent qu’une consommation quotidienne supérieure à 6 g de lycopène par jour serait bénéfique.

Il pourrait également réduire les risques d’autres cancers comme ceux de la sphère orale, de l’œsophage, de l’estomac et du poumon.

Certaines études montrent un effet protecteur lié à la consom­mation de tomates ou de lycopène contre l’incidence des cancers du pancréas, du côlon et du rectum, de l’œsophage, de la cavité buccale, du sein et du col de l’utérus. Mais ces études sont des études d’observation et sont moins convaincantes que pour les autres types de cancers.

Outre ses effets sur le cancer, les bienfaits de la tomate protégeraient les femmes contre les maladies cardio-vasculaires.

A noter que ces effets du lycopène ne sont pas observés avec des compléments alimentaires en contenant.